Foire aux questions

3 000 à 9 000 MWh par an selon leur taille et localisation, soit l’équivalent de la consommation électrique de 1 000 à 3 600 Français (chauffage compris). Historiquement, les plus anciennes éoliennes installées en France avaient une puissance unitaire de l’ordre de 1 MW. Les modèles d’éoliennes se sont modernisés progressivement pour offrir aujourd’hui une puissance de 3, 4 voire 5 MW.

Non. L’éolien se construit en partenariat avec le monde agricole. Il est tout à fait possible de mener une activité agricole au sein d’un parc éolien puisque les éoliennes ont une faible emprise au sol et que les terres restent entièrement cultivables à l’exception des servitudes (plateformes, chemins, postes de raccordement). Le secteur agricole accueille 83.2 % des parcs éoliens terrestres en France (ADEME 2020).

Une éolienne émet moins de 35 dB (décibel) à 500 m (la distance légale minimale entre une éolienne et toute habitation) : c’est moins qu’une conversation à voix basse. Les émissions sonores sont réglementées et contrôlées par l’Etat. Les éoliennes émettent principalement des basses fréquences liées aux vibrations mécaniques entre l’éolienne et le souffle du vent dans les pales. À noter que les progrès techniques permettent de réduire substantiellement les émergences acoustiques des éoliennes par la mise en place par exemple de dentelures sur les 10 derniers mètres de chaque pale, inspirées de la forme des ailes des chouettes qui leur permet un vol silencieux…

Lors de la phase de développement d’un projet éolien, une étude d’impact sur l’environnement est menée par des bureaux d’études experts indépendants pendant les quatre saisons de l’année. Cette étude a pour but, d’identifier précisément toutes les espèces qui occupent le site de manière permanente ou transitoire. Cet inventaire permet de qualifier les enjeux afin d’en tenir compte dans la définition des caractéristiques du projet (emplacement, dimensions, etc.). La démarche consiste tout d’abord à éviter le maximum d’impacts, puis pour ce qui ne peut être évité, identifier des mesures pour les réduire, et si besoin compenser les impacts résiduels. Cette analyse est conduite en concertation avec les organisations pour la protection de la biodiversité (LPO, France Nature Environnement…) et les services instructeurs de l’Etat : DDT, DREAL. Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), chaque parc éolien fait l’objet d’un suivi de ses impacts sur la faune volante durant les trois premières années de fonctionnement.

En phase d’exploitation, on observe une consommation proche de 0,5 hectare par éolienne, l’essentiel étant constitué par la création ou l’élargissement des accès et par les aires de montage.

La plupart des constructeurs sont européens mais 25 % des composants sont d’origine française dans les éoliennes installées sur le territoire. Au-delà de la fabrication de l’éolienne en elle-même, de nombreux métiers sont concernés par l’industrie éolienne. L’éolien est le 1er employeur du secteur des énergies renouvelables électriques en France avec 25 500 emplois à fin 2021.

CNR propose aux scolaires et au grand public la visite gratuite de plusieurs parcs éoliens. Renseignements et inscriptions ici.

Une éolienne de 2 MW permet en moyenne d’éviter le rejet dans l’atmosphère d’environ 1 934 tonnes de CO2 (équivalent) chaque année. L’énergie éolienne permet d’éviter chaque année avec le solaire l’équivalent de 5 millions de tonnes de CO2 en France. Le bilan net de la production d’un kWh éolien s’établit à environ 475 grammes de CO2.

Aujourd’hui plus de 90 % des composants des éoliennes sont recyclables. Les principaux matériaux dont elles sont constituées ont déjà des filières solidement établies ce qui rend leur recyclage relativement facile. Une des pièces pose problème est la pale est constituée de matériaux composites (fibres de verre, carbone, résine) difficiles à recycler, mais plusieurs projets de création de pales 100 % recyclables sont en cours. À partir du 1er janvier 2024, la loi impose que tout parc en fin d’exploitation devra recycler 95 % de la masse totale, tout ou partie des fondations incluses, devra être réutilisable ou recyclable.

Une éolienne peut fonctionner entre 20 et 30 ans selon de multiples paramètres dont deux fondamentaux : un entretien régulier et une maintenance annuelle qui garantissent la longévité et un fonctionnement optimal. Lors de la fin d’activité, les composants des éoliennes seront recyclés, réutilisés ou valorisés à la charge du propriétaire du parc.

La production d’électricité d’origine solaire photovoltaïque s’élève à 14,8 TWh au cours de l’année 2021, en hausse de 11 % par rapport à 2020. Elle représente 3,1 % de la consommation électrique française sur cette période.

Les parcs photovoltaïques au sol n’ont pas vocation à occuper des terres cultivables, qu’il faut préserver. C’est pourquoi ils occupent quasi exclusivement des terres non exploitables : terrains pollués ou en friche, anciennes carrières… Mais les projets de production photovoltaïque peuvent représenter une opportunité pour les agriculteurs à condition qu’ils viennent contribuer durablement à la production agricole associée sur un même espace avec par exemple la possibilité de faire pâturer des ovins sous les panneaux ou de manière plus élaborée, de fournir un ombrage ou une protection aux cultures lorsqu’elles en ont besoin, par un pilotage intelligent. On parle alors d’agrivoltaïsme.

Tous les projets photovoltaïques de moyenne et grande taille, soit supérieurs à 2 500 m², impliquent de réaliser une étude d’impact par des bureaux d’études d’experts indépendants en consultant des organisations pour la protection de la biodiversité (LPO, FNE…) et dans la stricte application de la réglementation en vigueur. Grâce à ces études il est possible de qualifier les enjeux et de pouvoir développer le projet en ayant connaissances de ceux-ci. Tout projet doit impérativement éviter le maximum d’impacts, réduire et compenser ceux qui persistent. CNR participe en parallèle à de nombreuses études avec différents partenaires (LPO, OFB, MNHN par exemple…), pour améliorer les connaissances scientifiques et une meilleure prise en compte des enjeux de transition énergétique et de protection de la biodiversité.

Lors de l’étude d’impact, le paysage est étudié afin de concevoir un parc adapté à l’environnement et s’assurer ainsi de l’harmonie du site.

Certains parcs photovoltaïques sont ouverts au public dans le cadre de visites guidées. Il est nécessaire d’être accompagné et également équipé pour celles-ci. Renseignements et inscriptions ici.

Aujourd’hui, il n’existe en France qu’une seule usine de fabrication de cellules photovoltaïques et moins d’une dizaine d’usines d’assemblages. Les cellules sont principalement fabriquées sur le continent asiatique. Cependant, le bilan carbone de la conception des panneaux est pris en compte dans la sélection des projets.

Les terrains dégradés (type carrières) sont largement favorisés pour une installation photovoltaïque. Mais il est important de souligner que l’énergie photovoltaïque est très avantageuse pour sa capacité d’adaptation aux différents terrains : sols, flottants, toitures, ombrières, serres, agrivoltaïsme, façades et bien d’autres.

Les panneaux sont traités avec une couche d’antireflet afin de limiter l’éblouissement mais également pour absorber un maximum de lumière.

Selon l’ADEME : « Une installation photovoltaïque peut être qualifiée d’agrivoltaïque lorsque ses modules photovoltaïques sont situés sur une même surface de parcelle qu’une production agricole et qu’ils l’influencent en lui apportant directement, ou un service d’adaptation au changement climatique, ou un service d’accès à une protection contre les aléas, ou un service d’amélioration du bien-être animal ou un service agronomique pour les besoins des cultures, et ce, sans induire ni dégradation importante de la production agricole quantitative et qualitative, ni diminution des revenus issus de la productions agricole » .

La très grande majorité des matériaux composant les panneaux photovoltaïques est recyclable. Plus de 90 % de la masse des panneaux (verre, plastiques et aluminium) sont recyclés dans les filières industrielles existantes. Les composants comme le silicium ou des métaux en bien plus faibles quantités (argent, cuivre, et autres complexes semi-conducteurs) sont, eux aussi, récupérables et recyclables. Certains pourront être réutilisés pour fabriquer de nouveaux panneaux photovoltaïques. Malgré le peu d’équipements aujourd’hui en fin de vie, le recyclage des panneaux solaires est déjà opérationnel : les constructeurs ont d’ailleurs l’obligation de récupérer les panneaux usagés et de mettre en place une filière de recyclage.

Un parc photovoltaïque d’une puissance d’1 MWc bénéficiant de 1 900 heures d’ensoleillement par an permet d’éviter l’émission de 1 400 tonnes de CO2.

La durée de vie d’un panneau photovoltaïque est de 30 ans et celle-ci ne cesse d’augmenter.

Oui ! Mais pour cela, il faut impérativement diversifier les énergies renouvelables qui sont complémentaires : l’éolien produit beaucoup en hiver, alors que le photovoltaïque uniquement en journée, et majoritairement en été. Il faut également répartir les parcs sur tout le territoire pour diversifier au mieux la production. Les moyens de stockage sont également importants, pour venir compléter la production hydroélectrique française. Et surtout, nous devons travailler sur la sobriété énergétique et le pilotage de nos consommations, pour consommer quand il y a du vent, du soleil, ou de l’eau dans nos fleuves et nos rivières…